
(1988 - Rika Zaraï)
Le pire, ce n’est pas le mal que font les uns,
C’est le silence des autres
Pour Igor, écrivain, un train de nuit
Pour un exil en Sibérie
Et puis pour Michka poète interdit
Un camp quelque part
Pour des années d’oubli
Igor et Michka rêvaient d’une vie
Où la liberté n’aurait pas d’ennemis
D’un pays sans la nommer, d'la Toura
Et sans le parti roi
Igor et Michka rêvaient d’un espoir
Ou d’une chanson qui changerait l’histoire
Et de l’amour contre l’indifférence
Et la loi du silence
Enfermée, en folie, dans des asiles
La liberté meurt en exile
Poètes ou savants, penseurs dissidents
La bureaucratie n’aime pas vos talents
Igor et Michka rêvaient d’une terre
Où la liberté n’aurait plus de frontière
Aux droits de penser et aux droits de vivre
Comme des hommes libres
Igor et Michka rêvaient d’un espoir
Ou d’une chanson qui changerait l’histoire
Et de l’amour contre l’indifférence
Et la loi du silence
Au-delà des mots, des passions, des haines
Ils voulaient un monde sans frontières ni chaînes
On l’on pourrait vivre pour une idée
Et où les enfants sauraient encore jouer
Igor et Michka rêvaient d’un pays
Où la liberté n’aurait plus d’ennemis
Qu'on la foule aux pieds, ou qu’on l’emprisonne
Elle fait rêver les hommes
Igor et Michka rêvaient d’un espoir
Ou d’une chanson qui changerait l’histoire
Et de l’amour contre l’indifférence
Et la loi du silence
Igor et Michka rêvaient d’un pays
Où la liberté n’aurait plus d’ennemis
Qu'on la foule aux pieds, ou qu’on l’emprisonne
Elle fait rêver les hommes
Igor et Michka rêvaient d’un espoir
Ou d’une chanson qui changerait l’histoire
Et de l’amour contre l’indifférence
Et la loi du silence