tristeguitare


(1962 – J. Holmes / Yohanan Zaraï)


Sous les doigts de l’homme pâle
La guitare et les cymbales,
Chantent au soir.
Quand la lune tombe opale
Sans un bruit et sans un râle,
Chaque soir.
Et c’est un talon qui claque
Dur comme un coup de matraque,
Dans le noir.

Oh ! Triste guitare

Le regard de l’homme pâle
Se souvient d’un bruit de balles,
Chaque soir.
Se souvient du sang d’Emile
Descendu d’une colline,
Un beau soir.
Il chantait sous les grenades
La chanson d’une brigade,
Plein d’espoir.

Oh ! Triste guitare

Dans le cœur de l’homme pâle
C’est un vent une rafale,
Chaque soir.
Quand il parlait d’un village
Qui a changé de visage, 
En un soir.
Sa chanson devient un râle
C’est un cri de cathédrale,
Désespoir.

Oh ! Triste guitare

C’est le jour qui se lève
Reposant comme une trêve,
Sans y croire.
Le matin chasse le rêve
Oui mais jamais il n’enlève,
La mémoire.
C’est un homme qui s’éloigne
Retrouver dans sa montagne,
Son espoir.

  Oh ! Chante guitare
  Oh ! Chante guitare
Oh ! Triste guitare