
(1982 - Rika Zaraï / Pierre Mieucens / Rika Zaraï)
A force de tirer son aiguille dans la laine
Ma mère n’a jamais vu le ciel
A force de compter toute sa vie en jour de peine
Mon père n’a jamais vu le soleil
Une étoile d’or, une croix d’argent
Brille dans mes yeux et dans mon cœur d’enfant
Elles ont éclairées mes jeunes années
Et cette chanson que j’ai gardée
A force de tirer son aiguille dans la laine
Ma mère à vu ses yeux se fanés
A force de compter toute sa vie en jour de peine
Mon père à vu son dos se courber
Une étoile d’or, une croix d’argent
Et le temps qui passe, les premiers cheveux blancs
Ces jours sans lumière qu’ils se partagèrent
Et cette chanson que j’ai gardée
Deux notes sur un piano,
Un livre, quelques photos,
Les faisaient changer d’univers, d’univers
En écoutant un oiseau
Ou la sirène d’un bateau
Ils se croyaient à l’autre bout de la terre
A force de tirer son aiguille dans la laine
Ma mère doucement s’est endormie
A force de compter toute sa vie en jours de peine
Mon père s’est éteint comme une bougie
Une étoile d’or, une croix d’argent
Que je tiens serrées sur mon cœur comme avant
C’est tous les trésors qu’ils m’auront laissés
Et cette photo que j’ai gardée
Deux notes sur un piano,
Un livre, quelques photos,
Les faisaient changer d’univers, d’univers
En écoutant un oiseau
Ou la sirène d’un bateau
Ils se croyaient à l’autre bout de la terre
A force de tirer son aiguille dans la laine
Ma mère n’a jamais vu le ciel
A force de compter toute sa vie en jour de peine
Mon père n’a jamais vu le soleil
A force de travailler si dur toute une vie
Ils n’ont pas vu passer leur vie.